C’est dans un contexte de tension et de violence qu’a eu lieu la semaine dernière la deuxième commémoration de l’assassinat de Samuel Paty.
Durant les deux années qui ont suivi le crime effroyable du professeur d’histoire-géographie, les attaques envers les institutions et les valeurs de la République n’ont cessé de se multiplier.
Le démêlé survenu au mois de juin dernier au lycée Charlemagne, à Paris, entre une conseillère d’éducation et une lycéenne qui refusait de retirer son voile pour passer le bac est loin d’être le seul outrage constaté.
Rien qu’au mois de septembre dernier, 313 signalements rapportant ce que l’on nomme désormais des « atteintes à la laïcité » étaient recensés dans le système éducatif, de la maternelle au lycée.
Dans le Haut-Rhin, à seulement quelques jours de l’hommage prévu pour Samuel Paty, une lycéenne s’est offusquée que son professeur aborde le thème de la liberté d’expression et des caricatures. N’hésitant pas à faire ouvertement l’apologie du terrorisme, la jeune fille a également fait intervenir son oncle pour menacer le professeur en lui rappelant le funeste destin du professeur décapité en pleine rue…
La semaine dernière, le lycée Joliot-Curie de Nanterre a été le lieu de violents affrontements entre policiers et lycéens s’opposant aux interdictions visant le port de tenues religieuses dans les établissements scolaires.
Interrogé à l’occasion de cette tragique date anniversaire, le Ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a déclaré vouloir « réaffirmer l'importance de la laïcité, de la libre expression, de l'école comme un lieu qui doit être débarrassé d'influences extérieures, en particulier de natures politiques ou religieuses » et s’est engagé à faire preuve de “fermeté”.
👉 C’est effectivement la plus grande “fermeté” qui aurait dû être constatée suite à la mort effroyable de Samuel Paty, que ce soit par la mise en application de mesures concrètes comme par l’affirmation de principes clairs.
Or, si l’assassinat de Samuel Paty a choqué une grande partie de la France, si de nombreuses voix se sont élevées pour faire valoir qu’un tel acte constituait indiscutablement une déclaration de guerre ouverte à l’encontre de la République, la gravité de la situation actuelle témoigne amplement de la grande insuffisance de la réaction politique.
La responsabilité de l’Éducation Nationale
Si Pap Ndiaye s’est engagé à “faire preuve de transparence”, en publiant régulièrement les chiffres relatifs au non-respect de la laïcité, il s’est en revanche refusé à exposer le détail de ces signalements, déclarant ne pas vouloir faire de publicité aux islamistes.
👉 Cette prise de position du Ministre a de quoi étonner dans la mesure où elle paraît minimiser la gravité de la situation actuelle en abordant la question du respect de la laïcité comme s’il s’agissait d’une simple affaire de communication.
Alors que le système éducatif français est en ruine, que la République est directement menacée, l’enjeu n’est pas tant de déterminer quelles informations doivent être diffusées en vue d’apaiser le climat social que de s’employer à défendre les principes et les valeurs qui ont permis de fonder l’école républicaine.
La ruine du système éducatif est rendue manifeste par les derniers rapports de l’OCDE qui alertent sur le fait que la France enregistre aujourd’hui des performances éducatives inférieures aux moyennes européennes et se distingue par une baisse constante de la maîtrise des savoirs fondamentaux que sont la langue et l’organisation logique de la pensée.
Le décalage entre le système éducatif emprunt d’exemplarité, d’égalité et d’excellence dont se targue la France et le niveau effectivement mesuré ne cesse de s’accentuer.
Dès lors que la tâche des enseignants n’est plus principalement la transmission du savoir mais la gestion de l’ingérable, que le premier objectif de leurs activités est de