Explosion des violences sexuelles dans les transports en commun : une augmentation de 86 % en dix ans, l’État impuissant
Un symptôme du chaos sécuritaire généralisé
Le constat est accablant : en dix ans, les violences sexuelles dans les transports en commun ont bondi de 86 %. Alors que les pouvoirs publics prétendent lutter contre ces agressions par des dispositifs de prévention et de sensibilisation, la réalité est bien plus sombre : la sécurité des usagers, et en particulier des femmes, n’est pas assurée. Les transports en commun sont devenus un terrain d’agressions quasi impunies, un symptôme manifeste de l’effondrement de l’autorité publique.
L’Observatoire national des violences faites aux femmes a publié ce lundi 10 mars un rapport accablant. En 2024, 3 374 personnes ont été victimes de violences sexuelles dans les transports, soit 6 % de plus qu’en 2023. Ces chiffres illustrent l’aggravation continue de la situation. 91 % des victimes sont des femmes, et dans 99 % des cas, les agresseurs sont des hommes.
Face à cette explosion des agressions, l’aveuglement des décideurs politiques est criminel. Malgré des alertes répétées, certains élus d’extrême gauche, à l’image de la députée Ersilia Soudais, persistent à nier la réalité des violences sexuelles dans l’espace public. Leur discours relativiste, consistant à réduire ces faits à un simple sentiment d’insécurité, témoigne d’un refus idéologique de nommer les choses. Or, les faits sont là : ils ne relèvent pas d’une perception, mais d’une dégradation objective et mesurable de la sécurité publique.