Insécurité à Marseille : Franck Allisio dénonce la réduction des effectifs policiers et interpelle le gouvernement
Lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 22 octobre à l’Assemblée nationale, le député (RN) Franck Allisio a vivement dénoncé la diminution des effectifs des forces de police à Marseille.
Lors de la séance de questions au gouvernement, mardi 22 octobre à l’Assemblée nationale, le député (RN) Franck Allisio a vivement dénoncé la diminution des effectifs des forces de police à Marseille, alors que la criminalité ne cesse de s'aggraver.
Tandis que la droite et l'extrême droite semblent faire de ce sujet une priorité, les autres partis paraissent l'aborder avec une relative tiédeur. Pourtant, face à l'urgence de la situation et à la détresse des habitants, en particulier dans les quartiers les plus exposés, seule une mobilisation concertée et résolue de tous les partis permettrait d'apporter des réponses à la hauteur des attentes et de rétablir la confiance des citoyens envers l'État.
L’élu des Bouches-du-Rhône s’est appuyé sur un rapport alarmant de la Cour des comptes, qui indique que la ville dispose aujourd'hui de moins de policiers qu'en 2016, à la veille de l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. « Pire encore, les magistrats précisent que le différentiel entre entrée et sortie au sein des effectifs marseillais fait apparaître une nette dégradation du nombre de policiers affecté à Marseille entre 2016 et 2020, toutes filières confondues », a ajouté le député, pointant directement la responsabilité du gouvernement et du président de la République.
Le rapport estime en effet que les effectifs actuels de la police sont insuffisants pour endiguer une insécurité croissante. Les magistrats soulignent que la lutte contre le narcotrafic monopolise les policiers à un point tel qu'ils n'ont plus le temps d’assurer leurs autres missions. « Les policiers de la sécurité publique ont consacré en 2023 31,6 % de leur temps à des missions sur la voie publique, contre 30,3 % en 2020 », affirment-ils.
Franck Allisio a dénoncé « une trahison, un mensonge d’État » de la part du gouvernement, malgré les nombreuses déclarations d'attachement à Marseille faites par Emmanuel Macron et ses ministres depuis 2016. « Les Français ont plus que jamais besoin d’ordre et d’autorités », a-t-il déclaré, soulignant que « les Marseillais n’attendent plus des paroles, mais des actes ». Il a appelé le ministre à réagir d’urgence : « Alors, monsieur le ministre, agissez maintenant. »
Dans son intervention, le député a également évoqué les nombreuses victimes innocentes des guerres de gangs qui ensanglantent la ville, comme Socayna, 24 ans, tragiquement tuée par une balle perdue dans la chambre de son appartement.