Le courage d’Ahou Daryaei, la lâcheté des féministes ‘intersectionnelles’ françaises
Si l’acte de résistance d’Ahou Daryaei a suscité une grande émotion, le silence des principales figures du féminisme en France n’est pas passé inaperçu.
Depuis deux jours, les images d’une étudiante iranienne, Ahou Daryaei, marchant en sous-vêtements devant son université de Téhéran, circulent massivement sur les réseaux sociaux et sont relayées par les médias internationaux.
La milice des Bassidjis, émanation des Gardiens de la révolution islamique iranienne, l’a interpellée sous le prétexte d’un voile mal ajusté, avant de lui déchirer ses vêtements. En guise de protestation, la jeune femme a alors décidé de se dévêtir et de déambuler dans la rue ; un geste aussi courageux que symbolique.
Les images montrent Ahou Daryaei faire quelques pas avant de s’asseoir, indifférente aux regards des femmes intégralement voilées qui l’entourent. La suite, comme l’ont rapporté les témoins, était tragiquement prévisible : arrêtée, frappée avec brutalité, la tête en sang, elle a été embarquée pour être placée dans un centre psychiatrique.
Comme l’a indiqué Mona Jafarian, féministe universaliste et co-fondatrice du collectif Femme Azadi, lors d’une intervention sur Cnews le 3 novembre, ce transfert en institution psychiatrique s’explique par le fait que, sous la République islamique, le comportement de la jeune femme est considéré comme un “trouble mental exhibitionniste”, également désigné sous le terme de “maladie du dévoilement” : un état pathologique qui pousserait les femmes à montrer leurs cheveux ou leur corps.