Le maire du Bourget ferme la piscine au public mais autorise une séance privée en burkini
Le maire du Bourget (Seine-Saint-Denis), Jean-Baptiste Borsali (DVD), se retrouve une nouvelle fois au cœur d'une polémique.
Le dimanche 6 octobre, une controverse a éclaté après la réouverture de la piscine municipale, officiellement fermée pour cause de taux de chlore non conforme. Cette réouverture, accordée à une association proche de la municipalité pour une séance de baignade réservée à des femmes en burkini, a relancé le débat sur les dérives communautaires et les menaces pesant sur la laïcité dans les espaces publics.
Ce n'est pas la première fois que Jean-Baptiste Borsali fait face à des accusations : en 2021, deux syndicats de police l'avaient accusé d'avoir agressé physiquement des policiers lors d'une intervention, et le 26 mai 2023, l'une de ses adjointes portait plainte contre lui pour harcèlement sexuel.
Un créneau privé avec burkini autorisé
Malgré la fermeture officielle pour des raisons sanitaires, l'association Femmes Relais du Bourget a bénéficié d'un créneau réservé aux femmes, au cours duquel le port du burkini a été exceptionnellement autorisé, rapporte Le Parisien. Ce privilège, en violation du règlement de la piscine qui interdit les tenues couvrant l'intégralité du corps, a provoqué une vive indignation parmi les habitants. Certains dénoncent une concession communautaire faite sous couvert d’Octobre Rose, une campagne de sensibilisation au cancer du sein.
Plusieurs résidents, eux-mêmes empêchés d’accéder à la piscine ce jour-là, ont exprimé leur colère en apprenant que d'autres, vêtues de burkinis, avaient pu en profiter quelques heures plus tard. « C’est une atteinte directe à la laïcité », s'insurge une habitante.