Menacée en France pour avoir défendu les femmes afghanes : le calvaire de Marzieh Hamidi
Marzieh Hamidi, jeune championne afghane de taekwondo réfugiée en France, subit harcèlement et menaces de mort pour avoir défendu les droits des femmes de son pays d'origine.
Marzieh Hamidi confie qu’elle ne pensait pas être confrontée à une telle situation en France : « Je savais qu’il y avait quelques radicaux, mais à ce point-là ? Je sais que la France accepte des réfugiés afghans à qui des pays comme la Suède ou l’Allemagne ont refusé l’entrée. Ce que je vois, c’est qu’en Afghanistan, certains se battaient pour éradiquer le terrorisme. Ici, certains se battent pour le faire venir. »
À 21 ans, Marzieh Hamidi, athlète de haut niveau et membre de l’équipe de France, a récemment été placée sous protection policière après avoir publié une vidéo appelant la communauté internationale à prendre conscience de la situation dramatique des femmes afghanes, lesquelles se trouvent réduites au silence dans l’espace public et exposées à une violence devenue "réglementaire", telle que la lapidation.
En quelques jours, elle a reçu plus de 3 000 messages d’insultes, de menaces de viol et de mort. Le 3 septembre, la jeune femme a donc déposé plainte pour « menaces de viol et de mort réitérées » et « cyberharcèlement et appels téléphoniques malveillants ».
Née en Iran sous le statut de réfugiée, Marzieh Hamidi a rejoint l’Afghanistan à l’âge de 14 ans, animée par sa passion pour le taekwondo.