Mohamed Makni condamné pour apologie du terrorisme : l’élu d’Échirolles avait qualifié l'attaque terroriste du Hamas contre Israël d'« acte de résistance »
Mohamed Makni a été condamné en appel à quatre mois de prison avec sursis et à deux ans d'inéligibilité
Mohamed Makni, 10e adjoint à la mairie d’Échirolles, a été condamné en appel, mercredi 26 septembre, à quatre mois de prison avec sursis et à deux ans d’inéligibilité pour « apologie du terrorisme », suite à des propos qu'il avait tenus, qualifiant l'attaque terroriste menée par le Hamas contre Israël d'« acte de résistance ». Cette décision de justice réaffirme qu'en démocratie, la liberté d'exprimer ses opinions s'arrête là où commencent la violence et la glorification de la haine.
Peu après le 7 octobre 2023, Mohamed Makni avait qualifié l’attaque terroriste du Hamas contre Israël d’«acte de résistance évident», et qualifié sur les réseaux sociaux le gouvernement israélien de «fasciste». Multipliant les publications en ligne, il se présentait comme un militant « de la cause palestinienne depuis des lustres ». En réponse à ces déclarations, le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, avait ouvert une enquête pour apologie du terrorisme.
Le lendemain de l'annonce de l'enquête, Mohamed Makni avait réagi sur X (anciennement Twitter), affirmant avoir « écrit sous le coup de l'émotion ». Après sa condamnation en première instance, le 26 mars dernier, il s'était exprimé sur France3, déclarant : « Je ne suis pas sorti dans les rues faire de l'apologie (...) Je suis plutôt déçu pour la liberté d'expression. Je fais appel, sachant bien que tout ce que j'ai dit et tout ce que j'ai écrit rentre dans le cadre de la liberté d'expression ».
Mohamed Makni, qui siégeait au sein de la majorité de gauche de la commune, avait alors été exclu du Parti socialiste. Damien Perrard, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste en Isère, avait déclaré que ses propos allaient « à l'encontre des valeurs socialistes », rappelant que le parti défend quotidiennement « la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et toutes formes de discrimination ».
Alors que Le Figaro rapporte ce vendredi 27 septembre que le Président de la République a été vivement interpellé par des militants sur la situation à Gaza lors de