Le mercredi 4 septembre, sur le plateau de BFMTV, la députée du Rassemblement National, Edwige Diaz, a effleuré le bras de l'élu de La France Insoumise, Sébastien Delogu, pour l’inciter à lui laisser la parole. Un geste que n’a guère apprécié le député.
« On ne me touche pas », a répliqué Sébastien Delogu, reprochant vivement à Edwige Diaz son geste.
Les deux députés étaient invités sur le plateau pour débattre de l'éventualité d'une nomination de Xavier Bertrand à Matignon. Alors qu'Edwige Diaz s'exprimait, elle a été interrompue par Sébastien Delogu. Pour reprendre la parole, elle a effleuré son bras, ce à quoi Delogu a réagi en se reculant ostensiblement, comme pour repousser l’élue.
Cette scène n’a pas échappé au présentateur Alain Marschall, qui a tenté d’apaiser la situation sur le plateau : « Oh, monsieur Delogu ! Attendez ! Madame Diaz vient juste de vous toucher l'épaule... ». Mais l’élu insoumis, agacé, l’a coupé pour réitérer : « Bah oui, mais elle ne me touche pas ! ».
Face à cette réaction, Alain Marschall a tenté de dédramatiser l'incident : « Mais enfin, monsieur Delogu, ne faites pas de cinéma. Elle vous a à peine effleuré pour vous demander de la laisser finir ». Sébastien Delogu a alors répliqué, visiblement certain de la légitimité de sa réaction : « Je ne fais pas de cinéma, mais moi, on ne me touche pas sur un plateau ! Je ne la touche pas, je ne touche pas mes voisins, alors elle ne me touche pas ».
Le présentateur a poursuivi en essayant de tempérer les esprits : « Mais enfin, vous êtes du sud vous aussi ! Ça peut arriver que l’on se frôle le bras ».
Cependant, l'argument n’a pas convaincu le député insoumis, qui a de nouveau martelé son refus : « On ne me touche pas ».
Sans doute pourrions voir dans cette conduite, indigne d'un représentant de la République, une réminiscence des comportements insolents que les enseignants observent de plus en plus fréquemment chez les plus jeunes.
Des expressions telles que "ne me touche pas" ou "baisse les yeux" relèvent de réactions instinctives, impulsives, dénuées de réflexion et de raison. L’attitude de Delogu semble, une fois encore, illustrer le sentiment de toute-puissance, caractéristique d'une jeunesse en quête d'autorité et de repères, tentant de s'affirmer par la seule voie de la contestation arbitraire.