Pour cette rentrée scolaire 2022, le Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports a annoncé des objectifs clairs destinés à permettre au système d’éducation français d’être plus en adéquation aux besoins et aux grands enjeux actuels de la société.
L’une des grandes ambitions de l'exécutif est de renforcer les liens entre l’école et le monde du travail.
Dans l’enseignement supérieur, les filières ont été repensées de manière à ce que les compétences acquises par les diplômés soient davantage en adéquation avec les besoins des employeurs.
Au lycée, l’enseignement des mathématiques a été réintroduit dans le tronc commun d’enseignement en classe de première générale, et ce dans le but, peut-on lire sur le site du Ministère, de « donner à tous les élèves un socle commun de connaissances et de compétences en mathématiques utiles à leur vie sociale et professionnelle.»
Si faciliter l’insertion professionnelle constitue un véritable enjeu, les ambitions exprimées interpellent : si le terme de connaissances est ponctuellement employé, la notion de compétence prédomine.
Quant au mot “savoir”, sans doute trop effrayant, il ne se décline plus guère qu'en termes de savoir-être ou savoir-faire.
En outre, il n’est pas simplement question de “compétences” dans les discours, mais plus exactement de “compétences utiles”.
Cette notion d’utilité a-t-elle sa place dans l’Enseignement ?
La principale vocation du système éducatif n’est-t-elle pas la transmission du savoir plutôt que l’acquisition de “la compétence utile” ?