Tensions franco-algériennes : Chawki Benzehra accuse, le recteur de la Grande Mosquée se défend.
À l’origine des arrestations de deux influenceurs algériens visés par une OQTF, Chawki Benzehra était invité ce week-end à s’exprimer sur CNews.
Au cours de son intervention, il a notamment dénoncé une « campagne de déstabilisation de la France »,menée depuis le sol français, et a attribué un rôle d’influence notable au recteur de la Grande Mosquée de Paris. Ces déclarations ont suscité une réaction immédiate de Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a publié un communiqué ce lundi 6 janvier pour réfuter ces accusations.
Chawki Benzehra, lanceur d’alerte à l’origine des arrestations de deux influenceurs algériens visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est désormais la cible de menaces émanant de soutiens du gouvernement algérien présents sur le sol français. Invité sur CNews, Chawki Benzehra a estimé qu’il serait judicieux de s’intéresser « à la grande campagne de solidarité avec Zazou Youcef », l’un des deux influenceurs, suivi par 400 000 abonnés, qui a appelé à perpétrer des attentats en France contre les opposants au régime algérien.
Au cours de son intervention, Chawki Benzehra a déclaré : « l’écrasante majorité de ce que je reçois comme menaces ne vient pas de l’Algérie ; ils sont sur le sol français », précisant qu’il s’agit de « milliers d’attaques ». Il a également dénoncé « une grande campagne orchestrée par le gouvernement algérien » en France, reposant sur un vaste réseau d’influenceurs « par milliers », appuyé par des relais médiatiques et divers soutiens.
Appelant à un renforcement des moyens d’action législatifs pour le Ministre de l’Intérieur, Chawki Benzehra a suggéré de « s’intéresser à la Grande Mosquée de Paris qui accueille des influenceurs ». Il a en outre critiqué « le recteur de la Mosquée de Paris qui, quasiment chaque mois, va rencontrer le Président algérien », n’hésitant pas à le qualifier « d’agent d’influence du régime algérien” à la tête de cette institution, qui jouerait, selon lui, un rôle actif dans « une campagne de déstabilisation de la France ».