Tourcoing : l’agression de l’enseignante suscite de vives réactions, un rassemblement de soutien à l’élève s’organise.
« Menacer un professeur, c'est menacer la République », a déclaré la ministre de l'Éducation Nationale, Anne Genetet.
L'agression d'une enseignante du lycée Sévigné de Tourcoing par une élève à qui elle avait demandé de retirer son voile a suscité de vives réactions. Alors que de nombreux responsables politiques ont exprimé leur soutien à l'enseignante agressée en soulignant la nécessité de réaffirmer les principes et les valeurs de la République, un rassemblement de soutien à l’élève s’organise.
La ministre de l'Éducation Nationale, Anne Genetet, l'ancien ministre de l'Intérieur et élu de Tourcoing, Gérald Darmanin, ainsi que le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, ont tous exprimé leur soutien à l'enseignante agressée. Ils ont souligné la nécessité de réaffirmer les principes et les valeurs de la République face à cet acte de violence qui remet en cause le principe de laïcité. Parallèlement, un mouvement de soutien en faveur de l'élève placée en garde à vue a été annoncé hier soir.
Présent sur place hier soir, le journaliste de BFMTV Grand Lille, Vincent Vieillard, a constaté que le personnel enseignant et les syndicats refusaient pour l'instant de s'exprimer devant la presse. Deux lycéennes se seraient toutefois présentées aux journalistes pour apporter leur soutien à l'enseignante, exprimant leur surprise que celle-ci « ait pu au moins se défendre » face à l'élève.
D'autres personnes sont, quant à elles, venues manifester leur soutien à l'élève placée en garde à vue. La famille de cette dernière a protesté contre la présence des journalistes devant le lycée et a tenu à « dénoncer ce qui était raconté sur les différents médias ».
Vincent Vieillard rapporte également le témoignage d'une autre lycéenne, qui a déclaré avoir « l'habitude de faire ce qu’elle appelle un 'jeu' : remettre, un peu plus tôt {dans l'enceinte de l'établissement} son voile ». Le journaliste précise qu'elle retire son voile lorsqu'on le lui demande, mais note que cette pratique “se répète parfois au sein de cet établissement ». Par ailleurs, un rassemblement de soutien à l’élève,