La chute de Bachar al-Assad : entre espoir et inquiétudes
Plusieurs groupes rebelles islamistes ont pris le contrôle de Damas, entraînant la fuite du président syrien Bachar al-Assad
Plusieurs groupes rebelles islamistes ont pris le contrôle de Damas, entraînant la fuite du président syrien Bachar al-Assad, désormais réfugié en Russie. Parmi ces groupes figure Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dirigé par Abou Mohammed al-Joulani. Si la chute du régime dictatorial de Bachar al-Assad marque un tournant historique, l'accession au pouvoir du leader du HTS soulève de vives inquiétudes.
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Comme l’a exprimé Mona Jafarian, cofondatrice de l’association Femme Azadi, sur le réseau social X, le régime de Bachar al-Assad avait plongé le peuple syrien dans une terreur permanente :
« Rappel utile : Assad c’est entre 500k et un million de morts. C’est : massacres, viols, tortures, attaques à l’arme chimique… alors soyons humbles face à la joie du peuple syrien qui célèbre la fin du boucher de Damas. L’avenir est incertain mais Assad devait tomber. »
Cependant, il reste à savoir si l’accession au pouvoir des rebelles islamistes répondra aux aspirations de liberté et de dignité du peuple syrien.
Abou Mohammed al-Joulani, le leader du HTS, a en effet un passé controversé.
Issu d’une famille aisée de Damas, il a rejoint en 2003 le groupe terroriste Al-Qaïda en Irak, son intérêt pour le djihadisme ayant émergé à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Selon le site Middle East Eye, il aurait ensuite commencé à participer à des « sermons et des tables rondes secrètes dans les banlieues marginalisées de Damas ». De retour en Syrie en 2011, il fonde le Front al-Nosra, qui deviendra Hayat Tahrir al-Sham. En 2014, il tente de s’imposer face à l’État islamique, avant de réorienter sa stratégie pour engager un processus de dédiabolisation de son groupe, profitant du déclin de Daesh pour asseoir son autorité.