Entre lâcheté et calomnies : l’affaire Boualem Sansal, révélatrice du malaise français
Les propos de deux invités sur le plateau de l’émission C Politique, diffusée sur France 5, provoquent une vague d’indignation.
Alors que l’arrestation de Boualem Sansal par le régime algérien a suscité l’indignation générale, notamment dans les cercles littéraires et politiques, les déclarations de deux invités sur le plateau de l’émission C Politique, diffusée sur France 5, ont provoqué un véritable tollé.
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Nadjib Sidi Moussa, docteur en sciences politiques, a affirmé que considérer Boualem Sansal comme un « homme des Lumières, qui défend les grandes causes », revenait à « se tromper complètement ». Selon lui, l’écrivain emprisonné aurait adopté les thèses d’Éric Zemmour, véhiculant un discours « hostile aux immigrés et aux musulmans ». Il a également dénoncé les soutiens de Sansal, qualifiant les « militants des droits de l’homme, militants antiracistes et intellectuels du milieu culturel parisien » d’« aveugles ou complices ».
De son côté, l’historien Benjamin Stora a semblé justifier, sinon comprendre, l’arrestation, déclarant que certaines prises de position de Boualem Sansal ont pu « blesser le sentiment national » algérien.
Bien que les deux intervenants aient précisé que leurs arguments n’étaient pas une approbation de l’arrestation mais des éléments de débat, leurs propos ont été perçus autrement et ont suscité une vive polémique.